17/05/2021

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Emission spéciale sur le futur de l’ophtalmologie

A l'occasion des 10 ans de Point Vision, les grands noms du domaine de la santé et de l'ophtalmologie se sont réunis sur le plateau de BFM Business pour une émission spéciale sur "l'ophtalmologie du futur".

C’est lors de cette émission spéciale, présentée par Fabien Guez, que les invités ont pu échanger sur leur vision de l’ophtalmologie du futur. Plusieurs grands noms de l’ophtalmologie et de la santé étaient présents sur le plateau :

  • Nicolas Bouzou : économiste libéral, essayiste, chroniqueur de télévision et directeur du cabinet Asterès.
  • Claude Evin : avocat, ancien ministre de la santé et créateur de la célèbre loi Evin.
  • Anne Collignon : ophtalmologiste et directrice de qualité chez Point Vision.
  • Nicolas Leveziel : professeur des universités, praticien hospitalier au CHU de Poitiers et spécialiste dans la DMLA et la myopie.
  • David Gruson : membre du comité de direction de la Chaire Santé de Sciences Po Paris et directeur du programme santé chez Jouve.
  • François Pelen : ophtalmologiste et co-fondateur du Groupe Point Vision.

Quel avenir pour l’ophtalmologie ?

L’ophtalmologie est l’un des secteurs qui a le plus évolué au cours de ces dernières décennies, tant sur le plan diagnostic que thérapeutique. Malgré le fait que la France soit l’un des leaders mondiaux sur le secteur de l’ophtalmologie, il y a diminution du nombre d’ophtalmologiste associée à une forte augmentation de la demande de soins. Cela crée des déserts médicaux mais aussi des délais d’attente pour un rendez-vous qui peuvent parfois dépasser plusieurs mois.

Quelles sont les raisons pour lesquelles il est si compliqué de prendre rendez-vous avec un ophtalmologue ?

Selon Claude Evin, cela est dans un premier temps dû à un vieillissement professionnel. En effet, presque 50% des ophtalmologues ont plus de 55 ans, ce qui pose un problème de renouvellement de poste dans ce secteur.

De plus, il faut également prendre en compte les difficultés liées à l’implantation des professionnels. Il y a des endroits reculés de certaines grandes métropoles où il n’y a pas assez d’ophtalmologues et où la prise de rendez-vous est donc compliquée.

Enfin, il y a une demande de plus en plus forte. Cela s’explique par le vieillissement de la population d’un côté et à l’augmentation des maladies chroniques de la vision qui nécessitent un suivi régulier par un ophtalmologue.

Selon Claude Evin, la solution serait de donner l’accès aux soins et à la prévention visuelle par le partage de compétences avec d’autres professions comme avec les orthoptistes, ou encore avec le développement de la téléconsultation.

La rétention de savoir du médecin : quelles conséquences ?

Selon Nicolas Bouzou, il y a une tension entre l’offre et la demande. Cela entraine une certaine rétention du savoir du médecin quitte à perdre de l’énergie et du temps qui pourraient être consacrés aux vraies tâches médicales.

En effet, cet écart entre l’offre et la demande oblige le médecin à revoir son rôle. Cela le contraint à utiliser les meilleures technologies pour créer un binôme technologie-humain, lui permettant ainsi d’être plus performant. Selon Nicolas Bouzou, on a aujourd’hui autant besoin des médecins que de la technologie car le médecin a besoin de cette technologie pour établir un diagnostic plus efficace. Cependant, la technologie ne peut pas faire de la santé visuelle seule, sans l’humain.

La place de l’intelligence artificielle dans le secteur de l’ophtalmologie

Anne Collignon affirme que ce duo technologie – médecin est au service du patient et non pas seulement à celui du médecin.

Chez Point Vision, les centres sont certifiés ISO 9001, le groupe est audité chaque année, les standards et process sont vérifiés et le mot d’ordre principal est la qualité de soin.

Avec la crise sanitaire, Point Vision a dû s’adapter et a compensé le contact humain par le distanciel. C’est avec la téléconsultation que Point Vision a pu continuer son offre de soin lors du premier confinement et tenter de répondre au mieux à la satisfaction des patients.

Le distanciel : un frein pour la qualité des soins ?

Selon Claude Evin, la téléconsultation nécessite une préoccupation liée à la technologie utilisée.

De plus, selon Anne Collignon, il faut absolument des équipements fiables et de haute qualité pour avoir des diagnostics sécurisés. Pour cela, il faudrait selon elle investir dans les machines les plus performantes. Cet investissement profiterait à la collectivité et augmenterait l’accès aux soins pour les patients.

Claude Evin en conclut que l’avenir de l’ophtalmologie sera la coopération entre les professionnels de santé et le partage de leurs compétences.

L’ophtalmologie et les nouvelles technologies

Pour Nicolas Leveziel, spécialiste dans la DMLA et la myopie, le monde de l’ophtalmologie a beaucoup évolué. En effet, il y a une trentaine d’années, on traitait peu la myopie et pas du tout la DMLA, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui pour les deux pathologies.

En revanche, il y a eu une augmentation des problèmes visuels, notamment dû aux écrans (ordinateurs, smartphones, etc.) et le temps que passent les gens dessus :

  • Il y a 35% de myopes en France.
  • A Singapour, 80% d’adolescents sont myopes.

Nos modes de vies ont beaucoup changés ces dernières décennies et cela n’est donc pas sans conséquences.

Point vision : ses débuts dans le monde entrepreneurial

Lors des débuts de la création du Groupe Point Vision, François Pelen, co-fondateur du Groupe, s’est tourné vers la solution de l’incubation pour faire évoluer son projet.

C’est le Professeur José-Alain Sahel, membre de l’Académie des sciences et inventeur de la prothèse rétinienne, qui a incubé le projet au sein de l’Institut de la Vision.

Ce dernier explique pourquoi il a souhaité incuber le Groupe Point Vision. Pour lui, le plus gros problème dans le secteur de l’ophtalmologie est l’attente pour la prise de rendez-vous, surtout pour les pathologies graves qui nécessitent un suivi régulier. De plus, la tarification posait problème pour certains patients qui n’avaient pas forcément les moyens. Par manque d’ophtalmologues, certains de ces patients se rendaient alors à l’hôpital, alors que ce n’était pas dans les compétences de ces structures.

En voyant le projet de Point Vision, le Professeur José-Alain Sahel s’est dit que cela répondait donc à un vrai besoin pour le milieu de l’ophtalmologie. C’est ainsi qu’il a décidé d’incuber le Groupe Point Vision.

Nouvelles technologies : indispensables dans le parcours de soin ?

Selon David Gruson, les nouvelles technologies sont fondamentales. En revanche, elles ne valent que si elles sont dans un contexte organisationnel, qui crée les conditions de son accessibilité.

Pour Nicolas Leveziel, la place de l’intelligence artificielle est inéluctable dans l’ophtalmologie. La preuve est telle que les premiers travaux sur l’intelligence artificielle portaient sur l’ophtalmologie et plus précisément sur la rétinopathie diabétique. Egalement, elle permet d’être au service de la prévention afin de découvrir des anomalies oculaires.

Pour conclure, beaucoup de nouvelles technologies sont en train de naître et de révolutionner le monde de l’ophtalmologie.

Il faut tout de même garder en tête que tous ces changements et ces améliorations sont avant tout au service du patient.

Selon le Docteur François Pelen, la technologie ne remplacera jamais l’humain, mais va lui permettre de mieux prendre en charge ses patients, pour une meilleure qualité de soins.

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