Voici les questions/réponses qui ont été présentées lors du webinar « une nouvelle approche de la réfraction subjective » avec Essilor, du 7 septembre 2021 :

Question (OC, Oph) :

« J’avais entendu parler du système VisionFit de la société Adaptica qui me paraissait reposer sur le même principe. Le système d’Essilor en est-il très différent ? Si oui, qu’en seraient les différences et atouts majeurs ? »

Réponse :

Le Vision Fit d’Adaptica est dispositif portable de réfraction qui se présente sous la forme d’un casque à disposer sur la tête du patient. Il utilise une technologie similaire à celle du module optique du Vision-R mais avec un contrôle des puissances et des résultats donnés à 0.25 D. La méthode de réfraction est classique. Il n’est pas proposé de mesure de la distance verre-oeil. 


Question (OC, Oph) :

« Le Vision-R est-il compatible (ou le sera-t-il) avec le système de projection Vision-S 700 ? »

Réponse :

Le Vision-R 800 comprend son propre écran de présentation des tests à disposer à distance. Dans la station Vision-S 700 la présentation des tests se fait à l’intérieur même de la station avec des images optiques virtuelles, localisé à 6 mètres pour la vision de loin (devant un environnement de fond optiquement localisé à l’infini) et à 40 cm pour la vision de près.

Question (OC, Oph) :

« Quid de la fabrication des verres et de la précision dioptrique que l’on peut obtenir en « grand public »? Les verres suivront-ils bientôt la précision des prescriptions du Vision-R? »

Réponse :

Toute une gamme de verres, unifocaux EyeZen et Progressifs Varilux, est déjà disponible avec l’option AVA (Advanced Vision Accuracy) par pas de 0.01 D chez les opticiens partenaires Essilor. 

Question (KC, Ortho) :

« Est-il possible de passer outre les « smart tests » pour les nombreux patients à qui cela ne conviendra pas ? »

Réponse :

Oui il est tout à fait possible d’utiliser le Vision-R de manière « traditionnelle » et de conduire la réfraction selon les techniques classiques. Il est aussi possible de sortir d’un « smart program » et d’y revenir ensuite. Il est aussi possible de construire ses propres programmes de réfraction à partir des tests existants ou en les personnalisant.

Question (KC, Ortho) :

« La mesure de la distance verre-œil et la correction induite est-elle contrôlable pour en vérifier l’exactitude ? »

Réponse :

La distance verre-oeil – et plus précisément  la distance oeil-réfracteur – est une donnée mesurée au cours de la réfraction. Elle est prise en compte pour établir la valeur de la réfraction finale, laquelle est obtenue par calcul pour chaque oeil. Par exemple, une réfraction de -5.00 D à une distance oeil-réfracteur de 18 mm aura pour valeur finale -4.86 D à 12 mm (distance standard) ou -4.59 D à 0 mm (lentilles de contact).

Question (LM, Ortho) :

« La distance verre œil présente avec les lunettes donc pourquoi soustraire ? »

Réponse :

La distance oeil-réfracteur n’est pas forcément identique à la distance oeil-monture. C’est la raison pour laquelle la distance oeil-réfracteur est mesurée, puis la réfraction est ramenée à la valeur standard de 12 mm. Ensuite, lors de la fabrication des verres, la puissance est re-calculée de la distance 12 mm à la distance oeil-monture exacte mesurée par l’opticien. 

Question (SC, Ortho) :

« Les patients bougent bcp derrière le réfracteur pdt la réfraction, pas évident de mesurer la distance oeil réfracteur ! »


Réponse :

La distance œil-réfracteur peut effectivement varier quelque peu, surtout si le patient n’est pas installé dans une position confortable qui l’amène en bouger. C’est la raison pour laquelle il est recommandé en fin de réfraction de vérifier que le patient  n’a pas bougé pendant l’examen. Par une simple pression sur l’image des yeux, une nouvelle prise de vue latérale des yeux apparaît sur la console du réfracteur et permet de procéder à cette vérification. Par ailleurs, la distance œil-réfracteur et la position des yeux peut être vérifiée à tout moment de l’examen par un simple clic faisant apparaître l’image des yeux.

Question (KC, Ortho) :

« D’après les premiers mémoire d’orthoptie testant cette tête de réfracteur le brouillage automatique n’est pas efficace sur les hypermétrope car ne leur permet pas suffisamment de relâcher leur accommodation… Brouillard trop rapide ?

Réponse :

Les étapes de brouillage / débrouillage sont contrôlées par le praticien. Une étude a montré sur 63 patients que l’utilisation donnait des résultats plus convexes de 0.50 D, en particulier pour les hypermétropes. La correction de départ utilisée pour démarrer la réfraction est très importante, il faut soit partir de la valeur du frontofocomètre ou de l’auto-réfractomètre pour assurer un bon fonctionnement du test et du programme.

Question (FR, Ortho) :

« Y a t il un lux mètre intégré au refracteur pour y ajuster la regle de swaine suivant la dilatation pupillaire ? »

Réponse :

Il n’y a pas de luxmètre intégré au réfracteur et donc pas de possibilité d’ajuster la règle de Swaine suivant la dilatation pupillaire, à partir de cette mesure.

Question (HP, Ortho) :

« Dans la pratique on n’a que le test au quart de dioptrie »

Réponse :

Avec le Vision-R 800, le pas est de 0.01 D dans les « Smart Tests » automatisés. Dans l’utilisation « manuelle » du Vision-R 800 le pas peut être choisi de 0.05, 0.10, 0,25, 0,50, 1.00 ou 2.00 D, permettant ainsi une grande flexibilité d’utilisation.

Question (HP, Ortho) :

« Quelle différence entre le verre Essilor et le verre Novacel ? »

Réponse :

Les designs optiques sont différents. Il y a de multiples types de verres et il est impossible de les citer tous ici. Se référer aux explications fournies par les fabricants de ces verres dans leurs documentations techniques. 

Question (VC, Opti) :

« Recherche de la sphère : très intéressante cette méthode d’encadrement et de mesure de sensibilité ! Cela doit permettre de proposer des oculaires plus ou moins sophistiqués et personnalisés »

Réponse :

Oui ! La mesure de la sensibilité dioptrique du patient doit permettre de choisir le type de verre et sa précision de définition.

Question (VC, Opti) :

« Pour le cylindre, je préfère la présentation de deux nuages de points simultanément. Comme ça pas de nécessité de mémorisation entre les deux positions »

Réponse :

Le système de confrontation de nuages de points n’est pas disponible avec le Vision-R 800. Le passage est instantané entre une position et l’autre et facile à percevoir par les patients. Les pas sont plus grands au départ (+/- 0.35 D au lieu de +/- 0.25 D) et il est donc plus facile pour le patient de choisir entre deux positions. Les pas s’affinent ensuite (ou s’agrandissent) ensuite en fonction des réponses du patient.

Question (VC, Opti) :

« A la mesure très précise de la DVO, doit correspondre un choix et un ajustage très précis des montures. Ce qui est loin d’être la majorité des équipements »

Réponse :

Oui bien sûr un ajustage très précis des montures est nécessaire et il doit être réalisé préalablement à la mesure de la distance oeil-monture.

Question (TH, Ortho) :

« Concernant le test rouge vert , souvent les hypermétropes jamais corrigés au plus convexe me répondent voir mieux dans le rouge , je dois être mettre du concave pour que le vert soit plus net . Dans ce cas, faut il mettre en prescription la sphère la plus convexe trouvée en Refraction sub ou alors la sphère la « mieux supportée » au rouge vert ? »

Réponse :

Un hypermétrope non corrigé au plus convexe devrait voir plus net sur le fond vert saut s’il fixe la partie rouge du test et accommode dessus. Il faut effectivement rechercher, au début du test, la préférence pour le rouge en brouillant légèrement le patient et ajouter ensuite des puissances concaves pour revenir vers l’égalité rouge-vert ou la préférence pour le vert. Il vaut mieux retenir pour ces patients la dernière préférence pour le vert, d’autant que le test n’est pas à l’infini optique mais à distance finie. 


Question (ACR, Ortho) :

« Pourrions nous avoir un exemplaire du PowerPoint présenté? »

Réponse :

Il n’est pas prévu de diffusion du PowerPoint de la présentation. En revanche, une diffusion du webinar comprenant toutes les slides ainsi que leur explications est prévue pour les personnes inscrites au webinar. Par ailleurs, 6 articles parus sur le site Essilor de publications www.poitnsdevue.com détaillent les différents sujets abordés au cours du webinar. Ils sont partagés en pièces jointes de l’enregistrement du webinar.  


Question (CS, Ortho) :

« Et le Skiacol ? Myopisation ? »

Réponse :

Pas sûr de comprendre la question mais la réfraction peut bien sûr être réalisée après avoir mis le patient sous skiacol.

Question (AAB, Opti) :

« Dans quelle mesure est prise en compte la distance réfracteur écran ? »

Réponse :

A la fin de la procédure de réfraction, le programme propose la compensation de la distance réfracteur-écran par soustraction de sa proximité (dioptrique) à la réfraction trouvée c’est à dire, par exemples, de retirer -0.20 D si l’écran est à 5 m (ex : -5.00 D trouvé ==> -5.20 D final), -0.25 D s’il est à 4 m, -0.33 D s’il est à 3 m, etc… et ce de manière optionnelle (sur décision du praticien) avec calcul automatisé sur la base du paramétrage de la distance réfracteur-écran (effectué lors de l’installation). Ainsi, la correction établie pour la distance de l’écran se trouve ajustée exactement pour l’infini.   

Question (MF, Ortho) :

« Le problème de la réfraction c’est généralement pas la détermination du cylindre, c’est plutôt celle de la sphère au palier. Et tout particulièrement chez les patients difficiles : Enfants et Strabiques. Votre système est-il plus précis sur ce point ? Le brouillage est-il dynamique ? Peut-Il varier au grès des spasmes accommodatifs du patient, au cours de l’examen ? »

Réponse :

Le niveau de brouillage peut être choisi par la praticien, par le niveau d’acuité de brouillage. Il est rapide et ajustable et son déroulement est contrôlé par le praticien. Les pas sont calculés de manière automatique en fonction des réponses du patient. En revanche, ce brouillage / débrouillage ne peut pas être réalisé de manière dynamique en temps réel et asservi aux spasmes accommodatifs du patient. Peut-être une voie de recherche pour l’avenir ? !

Question (TP, Ortho) :

« Je trouve ça génial pour un patient lambda sans soucis mais y a t il une étude faite sur des patients pathologique où la sensibilité est probablement réduite? ou est ce une méthode à réserver au pur renouvellement de lunettes chez des patients non patho ? »

Réponse :

Les algorithmes ont été développés et testés essentiellement sur des patients non pathologiques. Ils fonctionnent le plus efficacement dans une gamme de +/- 1.00 D par rapport à une réfraction initiale (mesure de l’auto réfractomètre ou correction précédente). Des algorithmes sont à l’étude pour la détermination de réfraction chez patients à acuité visuelle sous-normale et à sensibilité réduite. Dans le cas de difficultés de réponse de patient, l’algorithme signale les éventuelles incohérences des réponses et il est alors possible pour le praticien de reprendre la main et de poursuivre la réfraction par la méthode traditionnelle.  

Question (AT, Ortho) :

« Parmi les patients test, y avait il des patients pathologiques type kératocône ou autre ? »

Réponse :

Non il n’y avait pas de patients pathologiques type kératocône inclus dans les études. Des études incluant spécifiquement des sujets pathologiques sont programmées.

Question (LM, Ortho) :

« Les opticiens pourront-ils équiper les patients avec des verres à 0,125 près ? »

Réponse :

Les verres AVA (Advanced Vision Accuracy) sont disponibles chez les opticiens partenaires d’Essilor, par pas de 0.01 D.